Cette dernière serait faite en amont d'une réunion nationale de son parti prévue mercredi, selon les sources du Globe and Mail. Le départ de Justin Trudeau laisserait le parti sans chef à quelques mois des prochaines législatives qui doivent se tenir d'ici la fin du mois d'octobre. Interrogé par l'AFP, le bureau du premier ministre a refusé de commenter ces informations.
Jusqu'ici Justin Trudeau, qui avait annoncé son intention de se représenter, est crédité dans les sondages de plus de 20 points de retard sur son rival conservateur, Pierre Poilievre. Minoritaire au Parlement, fragilisé par le retrait de son allié de gauche et le mécontentement croissant au sein de son propre parti, Justin Trudeau est confronté à la plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir il y a neuf ans.
Le chaos règne dans la capitale Ottawa depuis la démission surprise de la vice-première ministre, Chrystia Freeland, qui était en désaccord avec Justin Trudeau sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les États-Unis.
Les déclarations de Donald Trump ces dernières semaines ont en effet aggravé la crise politique canadienne et provoqué une onde de choc. Le pays cherche une parade aux menaces du futur président américain, qui a promis d'imposer des droits de douane de 25% au Canada et au Mexique dès son retour au pouvoir en janvier.
Après près d'une décennie au pouvoir, Justin Trudeau souffre aujourd'hui d'une faible cote de popularité, étant vu comme responsable de la forte inflation dans le pays et de la crise du logement et des services publics. À son arrivée en 2015, le monde entier observe pourtant avec intérêt, voire admiration, les premiers pas au pouvoir de Justin Trudeau, jeune dirigeant multilatéraliste qui proclame que «le Canada est de retour» sur la scène internationale.
Premier ministre, il a fait du Canada le deuxième pays au monde à légaliser le cannabis, a instauré l'aide médicale à mourir, une taxe carbone, a lancé une enquête publique sur les femmes autochtones disparues et assassinées et signera une version modernisée de l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna).